Le bois de mélèze dont sont fait ces pendules m'a été donné par un ami .Il provient des mangeoires de la ferme qu'il a rénové dans les Hautes Alpes.
Ce bois altéré par les émanations d'ammoniaque qui se sont dégagées des urines des vaches durant des décennies dans l'étable, lui donne cette couleur foncée et sa texture satinée.
Un bois qui porte en sa mémoire plusieurs vies difficiles de montagnards et qui ne finira pas dans une cheminée .
J'ai récupéré ces quelques morceaux de noyer auprès d'un ami menuisier avant qu'ils ne finissent dans son poêle.
Ils faisaient parti de l'ossature d'un vieux buffet abandonné en pièces détachées dans une grange.
Trouvant sa place dans la principale pièce de vie les bouts de bois de ce vieux meuble ont probablement bien des souvenirs à nous raconter sur la vie au siècle dernier dans mes montagnes des hautes alpes.
Voilà du bois qui ne s'est pas ennuyé.
Si la construction de la salle des fêtes de ce petit village des Hautes Alpes ne remonte qu'à quelques décennies, le bois d'okoumé ou acajou qui constituait le cadre de ses portes d'accès en à vus passé des fêtes.
La mise aux normes est passée par là et, merci à cet ami employé de mairie qui lui a évité la déchetterie et le broyage, pour vivre encore longtemps sous forme de pendules.